L’Algérie a pris la décision de fermer sa frontière avec le Mali, où une intervention militaire française est en cours, a annoncé lundi 14 janvier le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Amar Belani.
L’Algérie l’avait évoqué, elle a décidé de fermer ses frontières communes avec le Mali, de près de 1500 km pour se protéger de tout risque. L’intervention militaire française a précipité les choses, « L’Algérie a sans doute été un peu surprise que l’opération ait été lancée aussi rapidement », d’après des diplomates étrangers à Alger interrogés par l’AFP. D’un coté l’Algérie soutient la France en autorisant le survol d’avions rafales français au-dessus de son territoire national, et de l’autre côté elle tente de prendre au maximum ses distances vis-à-vis du conflit malien.
« Nous avons informé la partie malienne des dispositions prises pour la fermeture de la frontière, déjà sécurisée depuis les derniers évènements survenus au Mali », a indiqué dans une déclaration le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. Après le renforcement de la sécurité aux frontières, l’Algérie passe à la vitesse supérieure et a profité de la visite du Premier Ministre malien Diango Cissoko à Alger pour annoncer cette mesure. «
Malgré sa non-implication militaire, L’Algérie a tenu à préciser que diplomatiquement elle serait toujours investie et a assuré son soutien « sans équivoque » aux autorités de transition au Mali où l’armée a lancé une contre-offensive pour repousser l’avancée vers le sud des groupes islamistes.