Louisa Hanoune accuse les Etats-Unis et la France de vouloir placer un « Karzaï » en Algérie

Redaction

La souveraineté de l’Algérie et son intégrité territoriale sont menacées. C’est ce qu’a soutenu une nouvelle fois Louisa Hanoune, qui persiste à dénoncer un risque d’intervention étrangère dans note pays. La secrétaire générale du Parti des Travailleurs s’est exprimée samedi à l’issue d’une conférence internationaliste sur la souveraineté des peuples organisée par son parti et l’UGTA.

«La menace extérieure n’est pas une illusion, ce n’est pas une vue de l’esprit», a affirmé samedi Louisa Hanoune. L’Algérie serait même «ciblée» plus que tout autre pays de la région selon ses dires. Et la présidentielle d’avril 2014 ferait partie des événements qui attisent l’appétit des forces impérialistes portées par les Etats-Unis et la France. «Ils veulent placer des Karzaï partout, des hommes à leurs soldes», a-t-elle déclaré avant de préciser que la présidentielle n’est en fait qu’un élément secondaire dans ce processus. Effectuant un parallèle avec d’autres régions actuellement en conflit, elle précise qu’ «en Syrie tout comme au Mali et dans pas mal d’autres pays détruits, il n’y avait pas de présidentielle en vue». La secrétaire générale du PT met en garde contre les velléités interventionnistes affirmant que la présidentielle de 2014 «concerne le peuple algérien et uniquement le peuple, qui décidera de son avenir. Aucune ingérence étrangère ne sera tolérée».

C’est au cours de la conférence internationale sur la souveraineté des peuples, organisée vendredi par le PT en collaboration avec l’Union générale des travailleurs algériens, puis du point presse tenu le lendemain, que Louisa Hanoune a laissé libre cours à ses inquiétudes vis-à-vis de l’ingérence internationale. Des syndicalistes et des responsables politiques venus de différents pays (Etats-Unis, Pakistan, Turquie, France, Haïti, Espagne, Guinée et Mali) se sont également exprimés sur le sort de l’Algérie et de tous les autres pays menacés selon eux par l’impérialisme.

L’américaine Colia Lafayette Clark, sénatrice américaine, a par exemple déclaré que quels que soient les problèmes politiques et économiques internes, «c’est aux peuples concernés de trouver eux-mêmes des solutions adéquates, à commencer par l’alternance au pouvoir qui doit s’opérer de manière pacifique, afin de ne pas donner des arguments aux forces impérialistes pour s’ingérer dans leurs affaires». Les organisateurs du meeting ont par ailleurs appelé dans un communiqué les participants à demander le retrait des armées étrangères d’Afrique et autres régions dans le monde.