Les autorités algériennes redoublent d’autoritarisme. Elles ont empêché une association de lutte contre la corruption de quitter le territoire national pour assister à une rencontre internationale.
« Une fois encore les autorités algériennes s’opposent à la participation de l’Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC) à la 6ème session de la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption (CNUCC), qui se tiendra à Saint-Pétersbourg, en Russie, le 06 novembre 2015 », indique l’ANLC dans un communiqué.
L’association indique que les autorités algériennes ont adressé un courriel dans lequel elles expriment leur opposition quant à la participation de l’ANLC, évoquant l’article 17 du règlement intérieur de la Conférence.
«Le pouvoir algérien a déclaré la guerre à notre association et mobilise toutes ses pseudos -institutions, administration, justice et presse, pour nous dissuader de militer contre la corruption qui s’est propagée dans tous les domaines de la vie et dans tous les secteurs d’activité et rouages de l’Etat », affirme-t-on dans le communiqué.
«Nous dénonçons cette cabale montée contre notre association, et la politique de harcèlement adoptée par le pouvoir», écrit encore l’association.
Ce n’est pas la première fois que les autorités empêchent des personnalités ou associations de quitter le territoire national. Il y a quelques années, des élus du FFS n’avaient pas pu assister à une rencontre en Grèce à cause d’une interdiction signifiée par le ministère de l’intérieur.
Essaïd Wakli