L’ancien chef de l’armée islamique du salut (AIS) Madani Mezrag a estimé, 20 ans après le déclenchement des violences civiles en Algérie, que le Front Islamique du Salut n’était pas « un parti structuré », mais un «mouvement populiste » que composaient des hommes « de tous bords ».
L’ancien leader du terrorisme islamiste, qui a fait des confidences au quotidien arabophone Echourouk, a relevé que des hommes comme Abassi Madani «avaient une volonté de changer les choses», mais que d’autres cadres du parti dissous n’étaient pas intègres.
D’autre part, le terroriste repenti s’en est pris à Mahfoud Nahnah, le leader historique de l’autre mouvement islamiste algérien le MSP, qui, à ses yeux, étaient responsable de l’échec du « rassemblement du courant islamiste ». Il a, en revanche, fait l’éloge de Abdellah Djaballah qui a fait « un travail que personne ne peut ignorer ».
Madani Mezrag réfute les thèses qui avancent que les militants du FIS avaient commencé à tirer sur la police au début des années 1990. « On ne sait pas qui tiraient sur les policiers » dit-il, 20 ans après. Madani Mezrag était, jusqu’à 2000, le chef de l’Armée islamique du Salut, bras armé du FIS. Il avait signé, en 1997, une trêve avec les autorités, avant de déposer définitivement les armées trois ans plus tard suite à la promulgation de la Loi sur la Concorde civile.
Essaïd Wakli