Dans un entretien accordé à El Watan, Amar Belani, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères (MAE) revient sur la position algérienne vis-à-vis de la crise malienne. Il réitère la demande de l’Algérie de privilégier le dialogue plutôt que les armes. L’Algérie est également disposée à faire face à la situation des réfugiés maliens, a-t-il également affirmé.
Le porte-parole du MAE s’est inquiété des premières victimes du conflit : les réfugiés maliens. « La question humanitaire se posera immanquablement et l’Algérie y fera face selon ses moyens et en prenant ses responsabilités », a-t-il indiqué tout en rappelant les derniers bilans qu’ont fait les Nations Unies sur la situation précaire des Maliens qui se trouvent dans le nord du pays. Selon ces bilans, près de 436.000 Maliens ont fui leur pays depuis le début de l’année.
C’est également pour prendre en considération le sort des Maliens que l’Algérie n’est pas la seule à préférer la voie du dialogue. » La résolution 2071 du Conseil de sécurité a retenu cette approche dans le cadre de sa démarche globale comportant les deux volets politique et sécuritaire. Le communiqué du sommet de la Cedeao, qui vient de se tenir à Abuja, indique expressément que le dialogue demeure «l’option préférée» dans la résolution de la crise malienne et c’est la position que nous défendons », explique-t-il dans cet entretien, pour répondre aux critiques faites à l’Algérie d’après lesquelles elle ne veut pas s’impliquer dans le conflit pour chasser les groupes terroristes qui occupent tout le nord du Mali.
