L’Algérie ne veut surtout pas de la réédition de la crise libyenne au Mali. C’est du moins ce que le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a déclaré au sujet de la crise malienne dans un entretien publié jeudi par le quotidien Le Soir d’Algérie.
Dans cet entretien, le ministre algérien fait observer que « la démarche de l’Algérie pour une solution politique négociée est de plus en plus soutenue ». A ce sujet, Abdelkader Messahel a estimé que la diplomatie algérienne a arraché une véritable « victoire » puisque l’option de l’intervention militaire est, semble-t-il, ajournée.
« L’intervention armée reste un recours ultime après l’épuisement de toutes les voies du dialogue, ce qui n’est pas encore le cas. L’Algérie prône une approche globale pour une solution, qui, pour qu’elle soit durable, doit procéder d’une bonne analyse de la situation et d’un diagnostic juste », a relevé encore le diplomate algérien selon lequel est vital aujourd’hui d’éviter « la réédition de l’exemple de la crise libyenne ». « Nous avons attiré l’attention sur ses conséquences sur la sécurité et la stabilité régionales. Aujourd’hui, tout le monde reconnaît que nous avions raison, mais le mal est fait et nous devons y répondre », a souligné enfin Abdelkader Messahel.
