Contrairement à ce qui a été rapporté par certains médias, les citoyens d’In Salah vont bel et bien sortir le 24 de ce mois de février manifester contre l’exploitation du gaz de schiste, simultanément avec les actions de protestation prévues ce jour-là à travers plusieurs wilayas du pays, à l’appel de l’Instance de concertation et de suivi de l’opposition algérienne (Icso), regroupant le Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLT) et le Pôle des forces du changement d’Ali Benflis.
« Les citoyens d’In Salah sont finalement parvenus à se mettre d’accord et dissiper les craintes de récupération politicienne du mouvement anti-gaz de schiste par l’opposition. Les manifestations se poursuivront donc normalement ce 24 février à In Salah et ce soutien de l’opposition ne fera que renforcer les rangs des opposants à l’exploitation de ce gaz non-conventionnel dans notre pays », apprend-on de sources concordantes.
Un activiste anti-gaz de schiste d’In Salah souligne qu’une « consigne a été donnée à nos étudiants inscrits dans différentes universités du pays pour qu’ils participent à la marche tout en s’habillant de la tenue locale afin d’être visibles ».
Ce vendredi 20 février, les citoyens d’In Salah ont tenu leurs actions de protestation habituelles. En effet, le sit-in permanent observé sur la Place de la résistance devant le siège de la daïra, entamé le 1er janvier dernier, se poursuit toujours. Un groupe de citoyens campe également au PK 35 sur la route menant vers les forages schisteux de Gour Mahmoud, à une trentaine de kilomètres de la ville. Ce nouveau camp permanent est baptisé « Place de la résistance 2 ». Quelques dizaines de citoyens ont aussi observé la marche quotidienne, à travers les artères de la ville. Le tout sous une pluie que les habitants d’In Salah qualifient de « bénédiction divine, car il pleut une fois par tremblement de terre chez nous ».