Les pressions exercées sur la chaîne KBC ne laisse pas insensible l’organisation Reporters Sans Frontières (RSF). Dans un communiqué rendu public mercredi, l’organisation de défense des droits des journalistes estime que si la légalité des reproches faits à KBC à cause notamment des bris des scellés ne peut être « mise en cause », Si la légalité de l’action judiciaire engagée par les autorités n’est pas à questionner, « il semble que celles-ci ne se soient décidées à sévir qu’au moment où le studio accueillait l’enregistrement d’une émission d’actualité. Il est légitime alors de se demander si ce n’est pas le contenu et le ton libre de ce programme qui sont ciblés », assure Yasmine Kacha, responsable Afrique du Nord de cette organisation.
« RSF demande aux autorités algériennes de permettre à KBC de récupérer le matériel de ce studio afin que les enregistrements de l’émission puissent reprendre, en toute indépendance », ajoute le document de RSF.
L’inquiétude de Reporter sans Frontières est plus que jamais justifiée. Mercredi, le directeur général de KBC est de nouveau convoqué par le juge d’instruction pour lui demander de présenter « les autorisations de tournage » de l’émission « ki hna, ki ennas ». Cela au moment où la justice se dirige vers l’annulation de la transaction qui a permis à Cévital de prendre des parts dans le groupe El Khabar. Un retour à la case de départ qui risque de mettre en danger l’existence de la chaîne KBC.
Essaïd Wakli