Abderrezak Mokri, le Président du parti islamiste, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), ou Hamas, ne s’est pas encore décidé s’il va s’engager dans la présidentielle de 2014 ou non. C’est ce qu’il a affirmé dans un entretien vidéo mis en ligne sur le site Internet «Chouf-Chouf».
«Jusqu’à l’heure actuelle, je ne sais pas», a-t-il répondu à une question à ce propos. Selon lui, «il n’y a pas de joueur qui s’engage dans un jeu sans en prendre connaissance des règles du jeu». «A sept mois des élections, le climat politique est très opaque. Les règles ne sont pas connues», a-t-il dit. Mokri se demande, d’ailleurs, s’il y « aura un candidat du pouvoir qui va être intronisé par tous les moyens » ou s’il y « aura une véritable compétition ». Dans ce contexte, indique-t-il, les partis politiques ne peuvent pas s’engager précipitamment. Sur la situation actuelle des affaires politiques du pays, le président du MSP estime que contrairement à ce que pense les citoyens, le pouvoir n’est pas «en congé» ou «en vacance», mais «il est préoccupé seulement par sa survie». «Il y a des luttes au sein du pouvoir avec l’approche de la présidentielle», estime Mokri lequel assume haut et fort son appartenance à l’obédience islamiste.
« Un parti islamiste est comme tous les autres partis qui activent dans le cadre des lois du pays, mais qui a des références civilisationnelles », a expliqué celui qui a succédé à Bouguerra Soltani à la tête du MSP, un parti qui n’a rien « à voir avec le FIS, en ce qui est de l’approche politique », rassure Mokri. Néanmoins, ce dernier reconnaît que«les deux partis se rejoignent sur certains aspects». « Dès 1991, nous avons tenus à nous distinguer de la façon de faire la politique du FIS», a affirmé Mokri qui n’omet pas de souligner, en dernier lieu, que « l’annulation des élections législatives de l’époque était un acte anti-démocratique qui a provoqué la crise algérienne ».
Elyas Nour