Le drapeau national mis en berne pendant 8 jours pour honorer la mémoire de Nelson Mandela, décédé jeudi 5 décembre.
L’Algérie pleure ce vendredi la mort de Nelson Mandela, le père de la nation sud-africaine. En hommage, Abdelaziz Bouteflika a décidé la mise en berne du drapeau national sur l’ensemble du territoire pendant 8 jours, à partir de vendredi, suite à la disparition de Nelson Mandela. Dans un message de condoléances adressé à son homologue sud-africain, Jacob Zuma, le président de la République algérienne a tenu à faire remarquer que « le peuple algérien qui s’enorgueillit d’avoir toujours été aux côtés de Madiba et du peuple sud-africain, s’associe à la douleur des sud-africains et n’oubliera jamais que pour Mandela, l’Algérie est sa seconde patrie comme il aimait à le répéter ».
Formé par des résistants algériens
Le rapport de Mandela, et du combat de l’ANC, son parti, avec l’Algérie date des années 1950 et 1960 avec le déclenchement de la guerre de libération algérienne. « Son combat contre le système de l’apartheid et pour réhabiliter l’être humain dans toute sa dignité, a été ressenti par le peuple algérien comme son propre combat. Notre affection et notre considération pour lui découlent de cette identification à l’action de l’homme et à la justesse de la cause de son peuple », a déclaré Bouteflika dans son message.
Il faut dire le défunt était fasciné par la révolution algérienne d’où les visites qu’il avait rendus aux bases se trouvant sur les territoires marocains. Dans ses mémoires intitulés « Le long chemin vers la liberté », Mandela écrivait que la guerre de libération algérienne était : « le modèle le plus proche du nôtre, parce que (les moudjahidine algériens) affrontaient une importante communauté de colons blancs qui régnait sur la majorité indigène ». C’est ainsi qu’en 1961, il avait passés plusieurs jours avec un représentant du GPRA (gouvernement provisoire de la République algérienne), en l’occurrence Chawki Mostefai. Par la suite, de nombreux militants de l’ANC se sont entraînés dans les camps de la glorieuse ALN (Armée de libération nationale) se trouvant au Maroc. Après l’indépendance, c’était la même chose, des militants du parti de Mandela venaient toujours en Algérie pour recevoir un entraînement militaire. Et en 1974, lorsque l’Algérie présidait l’Assemblée générale des Nations unies, l’ordre fut donné au représentant de l’Afrique du Sud, le régime de l’apartheid à l’époque, de quitter la salle. Un geste que l’ANC n’oubliera jamais. A sa libération, en 1990, l’Algérie fut l’une des premières destinations de Mandela. Un geste qui exprime sa reconnaissance au soutien de l’Algérie à son combat.
Elyas Nour