La mort de Mohamed-Mounib Sendid, wali d’Annaba, fait réagir la classe politique. En déplacement à El-Taref, ce samedi, le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali a joint sa voix à ceux qui crient à une mort suspecte.
« Nous demandons une commission d’enquête du DRS pour faire toute la lumière sur la mort du wali d’Annaba. C’est à Gaïd Salah, le vice-ministre de la Défense, de diligenter cette enquête pour débusquer la mafia du foncier dans la wilaya d’Annaba. Il s’agit de la mort d’un commis de l’État. Ce sont les mêmes forfaitures qui sont commises dans la wilaya d’Alger sans que le wali ne bouge. Idem pour M’sila, Oran et ailleurs. Les walis vivent sous des pressions à cause des mafias du foncier », déclare l’homme politique. A quoi Gaïd-Salah répond que « c’est [moi] le premier responsable du DRS. C’est donc à [moi] de demander à ce corps d’intervenir », dit-il.
« La mafia du foncier »
Sofiane Djilali n’est pas le seul à se poser des questions sur cette mort suspecte. La secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune n’a pas hésité, elle, à accuser « la mafia du foncier » d’être derrière la mort de Sendid. La députée a désigné ce dernier comme un « martyr ». Comme Sofiane Djilali, elle cite d’autres walis qui subissent des pressions de la « mafia du foncier ».
Du coté officiel, aucune autorité ne s’est exprimée sur le sujet. Le gouvernement a juste réservé des funérailles officielles au wali d’Annaba dont la mort est attribuée, du moins par la rumeur, à des pressions exercées par des nababs de sa ville.
Essaïd Wakli