Pour rassurer ses partenaires de l’opposition, le MSP convoque, d’urgence, une réunion de son bureau politique. Un communiqué, rendu public ce mardi, tente de rassurer et, en même temps, de s’attaquer publiquement et sans ménagement à l’ancien président du MSP, Aboudjerra Soltani.
Ce dernier a affirmé que c’est « grâce à lui » que Abderrezak Makri est allé rencontrer Ahmed Ouyahia à la Présidence de la République. Le document précise que le MSP « prend ses décisions » de manière « souveraine » et « personne ne dicte ni au président, ni au bureau exécutif, ni au conseil consultatif la voie à prendre ». Pis, le document signe par Abderrezak Makri interpelle de manière vive Soltani. Ce dernier est invité à «s’astreindre à plus de discipline » et à exercer son droit de parole dans les instances du parti». Soltani est invité à «éviter des déclarations susceptibles de semer le doute » sur les positions de son parti.
En direction de ses partenaires de la CLTD, qui s’interrogent sur le fond de cette démarche, le MSP rappelle qu’il n’es « pas question, pour le MSP, de négocier au nom » de ce groupe de l’opposition. Il ajoutera qu’il reste « attaché aux principes de la Charte de Mazafran ».
Des partis de la CLTD se sont soulevés contre cette rencontre surprise entre Abderrezak Makri et le directeur de cabinet de la Présidence de la République. Des personnalités comme Sofiane Djilali de Jil Jadid et Lakhdar Benkhellaf du FJD ont exprimé, publiquement, leur étonnement de voir leur compagnon leur fausser la route en allant négocier avec le cabinet du président de la République dont la légitimité n’est pas reconnue par l’opposition.
Essaïd Wakli