MSP/ Polémique entre Soltani et Makri autour d’un véhicule du parti

Redaction

La lutte opposant l’actuel président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, à son prédécesseur, Aboudjerra Soltani, prend l’allure d’une bataille de gang. Alors que l’ancien ministre tente de reprendre la tête du parti islamiste, son successeur passe à la vitesse supérieure.

S’exprimant sur le plateau la chaîne El Bilad TV , Abderrazak Makri a ainsi accepté de « descendre » plus bas. En effet, Makri affirme que c’est lui qui a « acheté la voiture » officielle de Soltani du temps où ce dernier était à la tête du parti. « Les caisses du parti étaient vides. Je me suis adressé à un bienfaiteur qui m’a donné trois millions de dinars qui ont servi à l’achat d’une voiture au profit du parti », indique-t-il. Mais après son départ de la tête du MSP, Soltani n’a pas remis le véhicule au parti. Il l’a gardé pour lui. Pis, à en croire Makri, il a même tenté de le léguer à son fils. « Lorsque Aboudjerra a demandé la signature d’une procuration au profit de son fils, j’ai décidé de récupérer la voiture », témoigne l’invité d’El Bilad TV.

Après s’être dessaisi du véhicule en question, Aboudjerra Soltai ne s’est pas empêché de s’en plaindre lors d’une précédente émission télévisée. Il est allé jusqu’à se dire « dans l’incapacité d’acheter une autre voiture pour des raisons personnelles »! Abderazzak Makri crie au scandale:  « Il a une retraite de 500 000 DA en sa qualité d’ancien ministre. Qui peut croire qu’il ne peut pas acheter une voiture ? ». Tout en se déclarant commerçant qui travaille bénévolement au sein de son parti, l’actuel président du MSP estime que « Aboudjerra gagne sa vie mieux que moi ». Pourtant, Makri a toutefois les moyens de s’offrir une voiture. « Moi, j’ai acheté moi-même la voiture que j’utilise comme président du parti », affirme-t-il.

Voilà où en est le « débat politique » entre l’actuel président du MSP et son prédécesseur. La polémique qui oppose les deux hommes est donc descendue à ce stade! A se demander quelle sera la prochaine étape ?

Essaïd Wakli