Le collectif ‘Solidarité Khencha’ appelle à une « réunion de concertation et d’échange » le samedi 28 février 2015 à 14h, au siège du Mouvement démocratique et social (MDS), sis 67 Boulevard Krim Belkacem (ex-Telemly) à Alger, afin de décider des actions à mener dans les jours à venir en soutien aux neuf activistes de Laghouat -condamnés récemment à de la prison ferme- et leurs familles.
Cette rencontre a pour objectif de « mieux préparer et organiser la solidarité, ainsi que les actions de soutien aux détenus de Laghouat« , selon un communiqué du collectif rendu public ce dimanche 22 février. Farès Kader Affak, un des initiateurs de ce mouvement, estime qu’il est temps de « préparer la mobilisation en vue du procès en appel, rendre visite aux familles des militants à Laghouat et continuer la pression médiatique sur les pouvoirs publics ». Le procès en appel, faut-il le souligner, devra avoir lieu le 11 mars prochain, comme l’aurait promis le procureur de la République près le tribunal de Laghouat, à en croire les membres du collectif en question.
Créée depuis environ deux semaines, suite a la grève de la faim observée par lesdits détenus, Solidarité Khencha a entamé une collecte de fonds en faveur des familles des activistes pour les soutenir, un tant soit peu, à subvenir à leurs besoins de la vie quotidienne. « Pour réussir et rendre la solidarité efficace, je pense qu’il faut multiplier et accumuler différentes actions morales et matérielles », indique Keder Affak.
Les neuf activistes ont, faut-il le rappeler, été condamnés le 11 février courant à de la prison ferme par le tribunal de Laghouat. Huit parmi eux ont écopé de douze mois de prison, dont six avec sursis, pour le chef d’inculpation « attroupement non armé et d’exercice de pression sur les décisions des magistrats ». Ils ont été arrêtés le 28 janvier dernier au moment où ils observaient un sit-in devant le tribunal sus-cité en guise de soutien à leur camarade Mohamed Rag, qui se trouvait en détention préventive depuis le 18 du même mois. Celui-ci a été, de son côté, condamné à 18 mois de prison, dont douze mois ferme. Nombre d’organisation et d’acteurs de la société civile ont qualifié leur arrestation et leur emprisonnement d’ « arbitraires ».