Le chargé de communication du Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD) a réagi au mouvement de protestation des policiers qui dure depuis mardi 14 octobre à Alger.
« Nous sommes devant un fait inédit, qui renseigne sur une faillite institutionnelle à tous les niveaux. Cette situation vient nous rappeler le profond malaise qui touche un corps de la sécurité souvent instrumentalisé par le pouvoir politique pour réprimer des citoyens, afin de garantir la pérennité d’un système rejeté par les Algériens. Que la protestation d’un corps de sécurité régi par un règlement paramilitaire prenne une telle ampleur, ceci annonce de sérieux bouleversements dans le pays. Les problèmes de ces policiers doivent être résolus, surtout qu’ils portent sur des revendications légitimes. Mais au-delà de cette situation inédite, le pouvoir doit comprendre qu’il mène le pays vers le chaos et que les Algériens ne peuvent rester éternellement sous le régime de l’illégitimité », a déclaré Atmane Mazouz, joint par téléphone.
Interrogé sur un possible « complot politique », une rumeur qui persiste depuis le début de la contestation, Mr Mazouz a indiqué que « le mouvement ne peut échapper à des manipulations », précisant que ces derniers pourraient « venir de tous bords ».
Nous avons également tenté de joindre le parti au pouvoir, le Front de libération nationale (FLN). Notre interlocuteur nous a indiqué qu’il n’était pas au courant que la manifestation se poursuivait aujourd’hui, mercredi 15 octobre, avant de couper court à la communication. Nous avons alors tenté de le rappeler, sans y parvenir, la ligne sonnant occupée.
