C’est officiel. Les Algériens ne seront pas consultés par référendum à propos de la nouvelle Constitution qui régira leur pays. Dans un communiqué rendu public ce lundi soir 28 décembre, Abdelaziz Bouteflika a confirmé que l’avant-projet de révision « substantielle » de la constitution sera, d’abord, soumis au Conseil constitutionnel pour avis motivé sur la « procédure par laquelle ce texte sera examiné et adopté par le parlement ».
Ce sont donc les députés qui seront invités à valider cette nouvelle constitution très attendue qui déterminera l’avenir de l’Algérie. Les citoyens ordinaires n’auront pas leur mot à dire et se contenteront de commenter leur nouvelle constitution via les médias. Le communiqué de la Présidence de la République le précise clairement puisqu’il est affirmé que le nouveau texte constitutionnel sera « porté à la connaissance de l’opinion publique par la voie des médias ».
Le même communiqué indique que « durant le mois de janvier prochain » l’avant-projet sera examiné par le Conseil des ministres avant d’être soumis à l’appréciation du Conseil constitutionnel qui, à la lumière des article 174 et 176, de la Constitution, « rendra son avis sur la procédure par laquelle ce texte sera examiné et adopté par le parlement », explique la même source. En revanche, le nouveau texte sera adressé « dans les prochains jours » aux personnalités, partis politiques et associations consultés au cours de sa préparation. Mais faut-il laisser aux seuls partis et personnalités politiques la capacité de trancher les questions vitales pour l’avenir du pays ? Dans les vraies démocraties, les électeurs sont consultés sur de larges orientations et des grands principes. Ce n’est pas encore le cas en Algérie.