L’ancien ministre de la Défense nationale, le général à la retraite Khaled Nezzar, a réagi lundi aux accusations dont il a fait l’objet au sujet de l’assassinat des centaines de manifestants sortis dans les rues pour crier leur colère un certain 5 octobre 1988.
« Pour les tueries d’octobre 88, s’il y a bien quelqu’un qui devrait être jugé par un tribunal populaire, c’est bel et bien l’ex-soldat de l’armée française, le sinistre général Nezzar », avait accusé sur les réseaux sociaux l’ancien divisionnaire à la police, engagé dans la lutte antiterroriste durant des années, Khaled Ziari. Face à cette grave accusation, le général Nezzar a rendu public une lettre publiée par Algérie-Patriotique, un média en ligne appartenant à son fils Lotfi, un entrepreneur qui active notamment dans le secteur des nouvelles technologies.
« M’accuser d’avoir ‘’massacré les manifestants’’ en octobre 1988, c’est insulter ces jeunes conscrits que vous prenez, sans le dire, pour des machines à tuer pour peu qu’ils en eussent reçu l’ordre », a expliqué Khaled Nezzar dans sa lettre où il n’hésite pas à qualifier l’homme qui l’accuse d’avoir tué les manifestants du 5 octobre 1988 de « pleutre », de « poule mouillée » et de « lâche avec un grand L ».
Khaled Nezzar révèle même qu’il avait contribué à la mise à l’écart d’un général influent lequel voulait « faire tirer les hélicoptères sur les manifestants ». Khaled Nezzar ne précise pas l’identité de ce haut gradé. Ceci dit, il ne manque pas de préciser que « cet incident s’est déroulé dans la salle des opérations en présence de l’ensemble des officiers et des personnels qui en étaient témoins », raconte-t-il. « J’ai affronté les magistrats de Paris et de Genève sur, justement, les événements de 1988 et 1992, et ils n’ont rien pu faire à ce jour », conclut d’un ton défiant le général Khaled Nezzar.