Les chefs des partis de l’opposition, réunis dans la Coordination pour les libertés et une transition démocratique, se sont rencontrés ce dimanche matin à Alger pour peaufiner les détails de la tenue de la « conférence nationale des forces de l’opposition », qui aura finalement lieu à l’hôtel Hilton le 10 juin prochain.
La réunion des chefs de file de l’opposition, rassemblés au sein de la Coordination pour les libertés et une transition démocratique (CNLTD), tenue au siège du MSP, a entériné la liste des invités à leur « Conférence nationale des forces de l’opposition ». Un rendez-vous préparé de longue date, qui se tiendra le 10 juin prochain à l’hôtel Hilton à Alger. Ainsi, près de 100 personnalités vont assister à cette réunion, une première depuis l’instauration du multipartisme en 1989. Parmi les personnalités dont la présence est déjà confirmée, on note Ali-Yahia Abdennour, ex-Président de la Ligue de défense des Droits de l’Homme (LADDH). On évoque également avec insistance les noms de Mouloud Hamrouche et Sid-Ahmed Ghozali.
Benflis indécis
Parmi les partis politiques proches de Ali Benflis, l’UFDS (Union des forces démocratiques et sociales) de Nouredine Bahbouh et le parti de Adl w’El-bayan (Justice et proclamation) de Naïma Salhi ont d’ores et déjà décidé de participer à cette rencontre. Ils vont en revanche y participer à titre individuel. Par contre, Ali Benflis, qui a reconnu que le contact n’est jamais rompu avec la CNLTD, n’a pas encore pris de décision définitive.
La conférence nationale des forces de l’opposition verra défiler des personnalités politiques, issues notamment des partis organisateurs. Mais la rencontre se dérouelra également autour d’ateliers de réflexion de fond. En plus de la possibilité d’une ébauche d’une proposition de Constitution, ces ateliers traiteront des problèmes économiques et sociaux de l’Algérie. Des textes vont être élaborés et proposés au pouvoir pour discussion, affirment les organisateurs. Et si le pouvoir refuse le dialogue, les partis de l’opposition vont alors « continuer à lutter avec les moyens pacifiques » afin de le pousser à un « vrai dialogue », promet Abdererzak Makri, président du MSP, un des initiateurs de la CNLTD.
De leur côté, le groupe de partis proches de Benflis vont également présenter leur plate-forme. Les contours du texte ne sont pas connus.
Essaïd Wakli