Organisation des enfants de Chouhadas : bagarre autour du soutien au 4e mandat de Bouteflika

Redaction

Pour ne rien laisser au hasard, le FLN veut tout contrôler, y compris les organisations qui ne lui sont pas hostiles. Abdelkader Zahani, membre du bureau politique du FLN et membre du secrétariat national de l’Organisation des enfants de Chouhadas veut entraîner cette dernière dans le giron de son parti.

Pour se faire, le vice-président du Sénat a remis sur la scène l’ancien secrétaire général de l’ONEC, Tayeb Houari, destitué en décembre dernier. Ce dernier a tenté d’organiser, lundi, une conférence de presse au siège du journal El-Moudjahid dans le but d’annoncer son soutien à un quatrième mandat pour Abdelaziz Bouteflika.

Mis au parfum de cette rencontre, la direction légale de l’ONEC a tenté de comprendre. C’était la bagarre entre les deux camps. Tayeb Houari, ancien député FLN, avait même tenté de voler la valise du secrétaire général par intérim, Mokhtar Hadj Abdelkader. Ce dernier a déposé plainte et a animé, aujourd’hui mercredi, une conférence de presse dans son bureau. Le choix de l’endroit n’est pas fortuit. C’est la preuve, pour le secrétaire général par intérim, que c’est lui le vrai patron. Pis encore, l’homme tient à préciser que contrairement à ce qui se dit, sa direction a été la première à annoncer son soutien à Abdelaziz Bouteflika lors d’une réunion des responsables locaux tenue le 09 mars dernier.

Cette nouvelle guéguerre compromet la tenue du Congrès de l’ONEC. Cette rencontre qui devra désigner un nouveau secrétaire général, qui ne sera pas forcément Tayeb Houari, puisqu’il n’est même pas congressiste, a déjà été reportée en janvier dernier pour des raisons politiques. Le congrès, prévu la semaine prochaine, est désormais dépendant d’une autorisation du ministère de l’intérieur. Cela semble être compliqué, surtout que le poids de Zahali, vice-président du sénat, risque d’être déterminant. Une chose est certaine : « Ces gens ne remettront plus jamais les pieds au sein de l’ONEC », menace Hadj Abdelkader.

Essaïd Wakli

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