L’Agence de promotion du parc des Grands Vents est secouée depuis plus de 3 mois par un scandale qui a été étouffé par le ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement. La fille d’un haut responsable qui occupe une fonction importante au ministère des Finances a détourné plus de 300 millions de centimes pendant 10 mois. Et lorsque ce détournement a été découvert, la jeune femme a été uniquement révoquée sans qu’aucune poursuite judiciaire ne soit engagée.
Décidément, voler de l’argent ou détourner des deniers publics n’est pas un acte passible de poursuites judiciaires en Algérie ! Preuve en est, une certaine M. Z. a réussi à détourner plus de 300 millions de centimes alors qu’elle occupait la fonction de gestionnaire de paie au niveau du département de l’administration et des finances de l’agence de promotion du parc des Grand Vents, a-t-on appris de sources sûres. La jeune femme a créé plusieurs comptes bancaires pour verser de l’argent détourné. Après plusieurs mois, les contrôleurs de l’agence bancaire de la Banque Extérieure d’Algérie (BEA) de Dely Brahim, à Alger, ont constaté des mouvements suspects sur les comptes bancaires des employés de l’agence de promotion du parc des Grands Vents.
Après avoir interpellé la directrice générale de cette agence et le ministère de l’Environnement, les manœuvres de cette jeune femmes ont été mises à nues. Le couperet tombe : la voleuse est licenciée. Ceci dit, aucune plainte n’a été déposée ! Et pour cause, le père de cette jeune femme, un haut responsable influent au ministère des Finances est intervenu auprès des responsables du ministère de l’Environnement pour étouffer le scandale et empêcher le moindre procès. Selon nos sources, ce haut responsable se serait engagé à rembourser l’argent volé. Mais cet engagement n’a guère rassuré les employés, au nombre de 150, de l’agence de promotion du parc des Grands Vents. Ces derniers ont rédigé une lettre ouverte au secrétaire général (SG) du ministère de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire pour lui faire part de leur indignation face au silence complice de leur tutelle. Le SG du ministère a promis de prendre en considération la colère des employés. Mais jusqu’à aujourd’hui, la justice n’a pas bougé son petit doigt et la responsable de ce détournement des deniers publics demeure impunie. En Algérie, la loi ne s’applique pas à tout le monde…