Amar Saïdani, le nouveau secrétaire du FLN, jette un véritable pavé dans la marre. Dans une déclaration faite à l’agence de presse Reuters, il a révélé que le puissant service de renseignement algérien, le DRS, a été définitivement écarté de la vie politique en Algérie.
« Abdelaziz Bouteflika veut faire adopter avant l’élection présidentielle d’avril prochain des réformes constitutionnelles visant à mettre fin au rôle politique de faiseurs de roi » du DRS, a-t-il ainsi déclaré sans aucun faux fuyant, a rapporté jeudi soir Reuters. D’après Amar Saïdani, le président Bouteflika est déterminé « à instaurer en Algérie une société civile et à limiter l’influence politique du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) ». « Le DRS continuera à jouer son rôle mais ne sera plus impliqué dans la vie politique, dans les partis, les médias et la justice », a-t-il argué sur un ton confiant lors d’une entrevue, organisée au siège du FLN dans le quartier d’Hydra à Alger, avec le correspondant de Reuters en Algérie. Au cours de cette entrevue, Saïdani n’a pas hésité à clamer haut et fort que « le temps des ‘faiseurs de roi » est terminé parce que l’objectif « de Bouteflika est de bâtir un Etat civil. »
Concernant le scrutin présidentiel d’avril 2014, Saïdani a assuré une nouvelle fois que « Bouteflika est notre candidat ». « Il n’y a pas pour nous d’autre candidat pour l’élection présidentielle que lui », a-t-il encore confirmé. Le quatrième mandat est donc bel et bien en marche.