Le FFS ne tranche toujours pas sur la question de l’élection présidentielle. Interrogé lors d’une conférence de presse animée vendredi au siège de son parti à Alger, le premier secrétaire national du parti, a indiqué que son parti ne réagit pas « sous la pression ». «Toutes les options sont posées. Mais nous ne prenons la décision sous aucune pression. Nos décisions ne sont pas dictées par les échéance », a en effet estimé le responsable du FFS qui ne semble être pressé de prendre position par rapport à une échéance portant très proche.
Interrogé sur les déclarations de Amar Saadani à propos du DRS, Ahmed Betatache ne veut pas non plus se prononcer. « Le FFS a un prestige, une crédibilité à défendre. Nous n’avons donc pas pour habitude de commenter les déclarations de personnes ». « Nous n’avons pas pour habitude de nous immiscer dans les luttes de clans », a-t-il encore ajouté.
Le FFS est en colère contre le Bureau de l’Assemblée populaire nationale. Ce dernier a refusé d’adopter un projet de loi faisant des anciens militants du FFS de 1963 «des martyrs». «C’est le bureau de l’APN qui a violé la Constitution en clôturant la session sans exiger la déclaration du bilan du gouvernement », a estimé le premier secrétaire national du FFS. Ce dernier estime que « le combat pour la reconnaissance des victimes de 1963, en même temps que la reconnaissance de tamazight comme langue nationale » va se poursuivre.
Une autre loi proposée par le FFS a été rejetée par le bureau de l’APN. Il s’agit une proposition de constitution d’une commission d’enquête sur les évènements de Ghardaïa. Le Bureau de l’APN a opposé l’argument selon lequel la justice s’occupe du dossier. C’est ce que rejette Betatache qui renvoie l’APN à une responsabilité politique.
Malgré cela, le FFS s’attaque à « la construction d’institutions fortes et crédibles ». « Nous soutenons l’Etat, mais pas le système », a précisé Betatache.
Essaïd Wakli