Mardi matin, le maire de Bordeaux et candidat à l’élection primaire de l’UMP, le parti de la droite française, en 2016, Alain Juppé, a surpris les Algérois en se promenant le plus normalement possible dans les rues d’Alger-centre. Le politique français, qui concurrence Nicolas Sarkozy dans cette élection primaire afin de représenter la droite française dans la prochaine élection présidentielle en France, a même siroté un thé dans un café algérois. Un dirigeant ordinaire, ancien Premier ministre durant les années 90 et plusieurs fois ministre, qui veut découvrir le mode de vie des Algérois. Cependant, ces derniers ont constaté, à leur grande surprise, que leurs ministres, accompagnant Alain Juppé, ont daigné marcher dans les rues de leur capitale.
Toute une armada de ministres s’est mobilisée à cette occasion : Nourredine Bedoui, ministre de l’Intérieur, Abdesslam Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines, Abdelkader Zoukh, wali d’Alger, sans compter de nombreux députés et autres cadres ainsi que de hauts fonctionnaires de l’Etat. Il ne manquait que Sellal, le Premier ministre, pour compléter le casting.
Les Algérois ne se rappellent plus de la dernière fois où nos ministres et dirigeants se sont promenés à la rue Didouche Mourad. Ces hauts responsables ne se rappellent de l’existence de la rue de leur pays que lorsqu’un dignitaire étranger, notamment français, pose ses valises dans notre pays… Cette hypocrisie a soulevé les sarcasmes de nombreux algérois.