Finalement, le général Toufik, chef du Département Renseignement et Sécurité (DRS), n’a pas participé, ce dimanche après-midi, à la cérémonie organisée par le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Armée Nationale Populaire, à l’occasion de la célébration du 53ème anniversaire de la fête du recouvrement de la souveraineté nationale, nous ont indiqués, ce lundi, des sources militaires concordantes.
Le général Toufik ne s’est pas présenté pour recevoir sa médaille de Bravoure qui lui a été décernée par Ahmed Gaïd Salah. Le général Toufik a dépêché le général Hadj Redouane, son chef de cabinet, pour le représenter à cette cérémonie et recevoir la prestigieuse distinction, a-t-on encore appris. Le général Toufik a refusé de prendre part à cette cérémonie pour exprimer son désaccord avec la gestion actuelle des questions sécuritaires et militaires par Ahmed Gaïd Salah et son entourage. Le général Toufik n’aurait pas apprécié aussi la lettre politique de Gaïd Salah à Amar Saâdani, le patron du FLN, soulignent nos sources.
D’autres sources soulignent, toutefois, que le général Toufik éprouve des ennuis de santé. Mais nous n’avons pas pu confirmer la véracité de cette version. Quoi qu’il en soit, l’absence du général Toufik n’est pas passée inaperçue. Une absence qui intervient une semaine après l’entrée en vigueur de plusieurs changements importants au sein du DRS.
En effet, le général Hassan, accusé dans une affaire de constitution de groupes armés et de détention illégale d’armes de guerre, a été remplacé officiellement par le colonel Youssef à la tête du Service de coordination opérationnelle et de renseignement antiterroriste, le célèbre SCORAT. La très stratégique caserne Antar de Ben Aknoun, qui abrite les bureaux de plusieurs services importants du DRS et des salles d’interrogatoire, a aussi un nouveau patron : le colonel Abdelkhader. Ce dernier, connu pour être un homme dur et sévère, a remplacé le colonel Djaffer, mis à la retraire en raison de son état de santé précaire.
