Polémique entre Alger et Paris au sujet des frais médicaux impayés de la CNAS

Redaction

Les séjours répétitifs de Abdelaziz Bouteflika à l’hôpital parisien du Val-de-Grâce coûtent de l’argent, beaucoup d’argent. Combien doit payer le contribuable pour soigner le chef de l’Etat ? Personne, en dehors des responsables de la CNAS et de l’établissement hospitalier parisien, ne peut répondre à cette question.

Pourtant, des voix s’élèvent, de plus en plus, en France pour réclamer des chiffres, tandis qu’en Algérie, la tendance est plutôt à la retenue. Ceci pendant que le gouvernement, lui, a répondu par la voie du porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, Amar Belani. « L’Algérie s’est toujours acquittée de sa dette », a déclaré le responsable à l’agence APS. Avant lui, la ministre française de la Santé, Marisol Touraine, a indiqué que « il y a encore des sommes que l’Algérie nous doit ». Mais la ministre a tenu à épargner le chef de l’Etat en estimant que l’Algérie a payé pour l’hospitalisation de Abdelaziz Bouteflika.

Amar Belani, qui s’exprime au nom du ministère des Affaires Etrangères, a estimé, lui, qu’il « inapproprié de parler de dettes ». « Il est inapproprié de parler de dettes, car il s’agit plutôt de contentieux portant sur des montants qui restent à concilier entre les organismes compétents des deux parties afin de ne retenir, en bout de parcours, que les créances authentiques découlant des prises en charge documentées établies par les institutions nationales compétentes, et notamment la CNAS, conformément aux dispositions de la convention bilatérale de sécurité sociale et du protocole de soins qui y est annexé », a-t-il déclaré à l’agence officielle, APS.

Mercredi, la ministre française de la Santé, Marisol Touraine, a indiqué que si l’Algérie a bel et bien réglé une partie de ses arriérés de paiement vis-à-vis de la sécurité sociale française, « les discussions n’ont pas progressé, pas assez à mon goût, et je souhaite – je l’ai dit d’ailleurs à mon homologue algérien – qu’elles reprennent de façon plus rapide et plus vigoureuse » au sujet du règlement de ces arriérés médicaux. La ministre estime ce montant à 34 millions d’Euros.

Essaïd Wakli

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