Déballage/ Le général Nezzar révèle les responsables de la torture d’Octobre 88

Redaction

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Le général Nezzar, ancien ministre de la Défense nationale, vide encore une fois son sac ! Cette fois-ci, il n’est pas allé avec le dos de la cuillère et révèle les noms des responsables des tortures pratiquées contre les manifestants d’octobre 1988. 

Dans un entretien accordé ce mardi à Echorouk, le général à la retraite a révélé que trois hauts responsables ont été impliqués dans « les tortures pratiquées contre les jeunes manifestants ». « Il s’agit du général Betchine (à l’époque responsable au sein de la sécurité militaire), d’une deuxième personne affiliée au DRS connue sous le pseudo du Tigre, ainsi que le gendre du président Chadli », confie Khaled Nezzar qui ne garde plus sa langue dans sa poche. Il est allé jusqu’à décrire des scènes de torture  dans « une caserne abandonnée » ! L’ancien ministre de la Défense nationale et chef de l’Etat-major de l’armée algérienne a indiqué que tout un rapport sur ces pratiques de torture a été « transmis au président Chadli ».

« Betchine m’avait informé que le président l’avait autorisé à prendre toutes les mesures nécessaires pour affronter la situation », accuse encore Khaled Nezzar qui n’a pas épargné également l’ex-Chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche, qu’il a accusé d’avoir « ordonné de tirer sur les manifestants du FIS, le parti dissous, lors des événements de juin 1991 ! De gravissimes accusations et des révélations qui ne doivent pas laisser la justice indifférente.

Il est à rappeler que le principe de l’auto-saisine existe réglementairement en Algérie et permet aux Procureurs de la République d’initier des enquêtes et de convoquer les accusés et les témoins. Mais, notre justice ne fait absolument rien et ne réagit toujours pas. Pourtant, dans l’affaire du général Benhadid, le parquet s’est auto-saisi avec une étonnante promptitude. Et dire que ce général avait juste exprimé qu’une opinion. Décidément, notre justice fonctionne comme un parti politique et non pas comme une institution républicaine.

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