Politique/ Abdelaziz Ziari défend Toufik et Rebrab

Redaction

Malgré sa proximité du régime, Abdelaziz Ziari, ex-président de l’APN, s’attaque violemment à de hauts responsables. A commencer par le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika.

« Je souhaite au président Bouteflika de vivre  plus de 100 ans. Mais pour des raisons objectives et parfois biologiques, chaque responsable est appelé à quitter le pouvoir un jour. Il est nécessaire de préparer l’avenir et d’entamer les prochaines étapes d’une manière organisée afin d’éviter les conflits », a-t-il déclaré lors d’une interview accordée au journal arabophone El Khabar.

Plus et pour ne pas dédouaner le chef de l’Etat, Abdelaziz Ziari estime qu’il est « convaincu que les décisions prises récemment portent la signature » de Abdelaziz Bouteflika. Chose qui signifie, selon lui, que son frère Saïd n’a « aucun poids». «Saïd est très proche de son frère. Il transmet les messages et les orientations sans pour autant avoir un poids politique », dira Ziari.

Interrogé pour savoir si le départ du général Toufik est le résultat d’une « lutte de clans », Abdelaziz Ziari estime que l’ancien chef du DRS est parti de « son propre gré ». « Je suis persuadé que c’est Si Toufik qui a demandé à quitter son poste. Il s’est senti peut-être fatigué, incapable de cohabiter, suite à des décisions qu’il n’aurait pas appréciées, notamment celles en relation avec les changements dans l’armée ». Il ajoutera que Toufik « n’aurait pas apprécié » les dernières décisions du chef de l’Etat. Une chose est certaine, ajoute Ziari, Toufik est « un homme d’Etat » et  « les hommes comme lui sont rares en Algérie ».

L’ancien président de l’APN prend publiquement la défense de l’homme d’affaires, Issad Rebrab. Il indique que l’homme d’affaires «mène une expérience très réussie grâce à ses efforts ». Il révèle que les attaques contre lui ne datent pas d’aujourd’hui. « Je me rappelle que durant les années 90, un chef du gouvernement que je ne citerai pas a demandé de vérifier si Rebrab payait ses impôts ou non. J’avoue que certains responsables refusent de voir des personnes s’enrichir, c’est un complexe maladif ». Plus encore, Ziari indique que lors de la crise de 2011, « l’enquête qui a été menée pour savoir sir Rebrab était à l’origine des évènements de 2011 l’a totalement blanchi ».

 Essaïd Wakli

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