Ramtane Lamamra est reconduit dans le nouveau gouvernement à son poste de Ministre des Affaires Etrangères. Re-découvrez son parcours. Portrait.
Le nouveau ministre des Affaires Etrangères est natif d’Amizour, situé dans la région de Bejaïa. L’homme âgé de 61 a été formé par l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) dont il est diplômé.
A l’issue de ses études, Ramtane Lamamra entame une destinée diplomatique qui semblait presque déjà tracée. Il enchaîne les fonctions au sein du ministère des Affaires Etrangères (MAE) où il a d’abord été Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, avant d’en devenir le ministre en septembre 2013. Entre temps, il a été le représentant de l’Algérie à l’ONU entre 1993 et 1996, puis ambassadeur de l’Algérie à Washington de 1996 à 1999.
Ramtane Lamamra a baigné dans les relations diplomatiques africaines et a une bonne connaissance du continent. Il a été désigné comme envoyé spécial de l’Union africaine au Liberia entre 2003 et 2007, et a aidé à résoudre de nombreux conflits africains. Il s’est d’ailleurs impliqué dans le dossier sensible du Sahara Occidental.
Outre son expérience en gestion des affaires étrangères, le nouveau MAE a occupé plusieurs hautes fonctions dans des secteurs stratégiques. Entre 1992-1993, il a été gouverneur au Conseil de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et il a également été le représentant de l’Algérie auprès de l’Onudi.
Le CV de Ramtane Lamamra est encore très long et surtout extrêmement polyvalent, un atout indispensable pour gérer ce portefeuille sensible. Des expériences qui lui seront utiles car reprendre les missions du MAE est un challenge difficile. Le ministère détenu par Mourad Medelci depuis 2007 est au cœur de missions délicates, qui évoluent dans un contexte peu clément pour le petit nouveau du MAE. L’Algérie doit gérer ses voisins qui traversent crise sur crise, ou encore le conflit syrien qui s’est récemment internationalisé.