Pour Me Ali Yahia Abdenour, le « MAK a le droit d’exister » et le régime algérien tombera en avril 2015

Redaction

Selon le célèbre militant des droits de l’homme, maître Ali Yahia Abdenour, le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) a totalement le droit d’exister. Même si l’illustre avocat n’adhère pas à l’idée de l’indépendance de la Kabylie, il n’est pas contre une plus grande régionalisation de l’Algérie.  

 

« Le parti de Ferhat Mehenni a le droit d’exister et ce sera au peuple trancher. Mais sans liberté, puisque l’armée accapare le pouvoir depuis l’indépendance, ce ne sera pas une tâche facile ». C’est en ces termes que   Me Ali Yahia Abdenour a fait savoir dimanche lors des débats qui ont suivi sa première conférence à Montréal au Québec, sa position vis-à-vis du mouvement autonomiste kabyle. « La souveraineté populaire a été confisquée autant par le colonialisme que par les militaires. Nous avons libéré le territoire mais pas le peuple », a-t-il encore ajouté répondant à une question sur la légitimité et la pertinence du mouvement autonomiste, précise à ce propos dans le correspondant à Montréal du quotidien El Watan. « Il est temps que le bon sens et la raison habitent les esprits, que toutes les voix se fassent entendre », a souligné aussi l’éminent avocat en faisant allusion aux partis non reconnus à l’instar des formations politiques présidées par Ali Benflis, Sid Ahmed Ghozali, Ali Rachedi Abdeslam, Ferhat Mehenni, etc…

La fin du pouvoir actuel est proche

L’ancien ministre de l’Agriculture et la Réforme agraire sous Houari Boumédiène invité par la Fondation canadienne pour Tamazight ( Tiregwa ), a prédit une fin proche du pouvoir actuel. Selon lui, ce pouvoir prendra fin avant avril 2015. « C’est à ce moment-là que la question de la liberté et de la justice doit sérieusement se poser en Algérie », a-t-il prophétisé. S’agissant enfin de l’autonomie de la Kabylie, l’illustre avocat a affirmé qu’il n’adhère pas à cette idée. Cet infatigable militant des droits de l’homme a longuement abordé l’exemple de l’Espagne, un pays où il a séjourné. Un pays où il a découvert les bienfaits de l’autonomie dont jouissent  toutes les régions de ce pays et ce à tous les niveaux. A ce propos, Ali Yahia Abdenour a insisté sur l’importance de la décentralisation qui règne dans ce pays et qui manque cruellement à l’Algérie, a-t-il conclu.

 Nourhane S. 

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