Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement (FC), a décidé de mener une campagne pour que l’article 31 bis relatif à la parité homme/femme soit, tout simplement, annulé.
L’ancien membre du MSP (Hamas), aujourd’hui à la tête du Front du Changement (FC), Abdelmadjid Menasra estime que l’article 31 bis du projet de révision de la Constitution est en contradiction avec les préceptes de l’Islam. Il demande, à cet effet, une intervention du Chef de l’Etat afin de l’abandonner.
La raison de sa colère : l’article 31 bis place sur un pied d’égalité les femmes et les hommes. Il stipule ainsi : « l’Etat œuvre à la concrétisation de la parité hommes-femmes en tant qu’objectif final et en tant que facteur d’émancipation de la femme, d’épanouissement de la famille, de cohésion et de développement de la société. Dans ce cadre, il œuvre à la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d’accès à la représentation dans les assemblées élues. Les modalités d’application de cet article sont fixées par une loi organique ».
Mais l’islamiste Menasra ne veut pas entendre parler de parité homme/femme. Selon lui, « il est clair que c’est des puissances étrangères qui veulent imposer cette orientation étant donné que personne ne l’a demandé ». Il tente ainsi de mobiliser autour de lui des personnalités et autres formations politiques afin de mettre en échec cet amendement.
Pour rappel, Menasra a adopté une position de quasi neutralisé durant l’élection présidentielle. S’il n’a pas soutenu ouvertement Abdelaziz Bouteflika, le Front du Changement n’a pas rejoint les boycotteurs ou un quelconque autre candidat. Actuellement, le parti de Menasra participe aux consultations autour des amendements constitutionnels menées par Ahmed Ouyahia.
Elyas Nour