Malgré ses ennuis de santé et l’opposition d’une partie de l’opinion publique, Abdelaziz Bouteflika s’apprête à lancer sa campagne électorale pour un quatrième mandat à la tête de l’Etat.
Les indices fournis chaque jour précisent que le président de la République ne rentera pas de sitôt chez lui. Plus que cela, Abdelaziz Bouteflika met déjà la machine en branle pour « gagner » une nouvelle fois les cœurs des Algériens.
Présidentielles : Bouteflika affine la stratégie de sa campagne
L’activisme de certains ministres et les promesses d’un pays « en rose » sont des signes qui ne trompent pas quant aux intentions de l’actuel président. Certains des thèmes de prédilection, à l’instar de la promesse de logements pour tous et de l’amélioration du cadre de vie des citoyens, à travers notamment la simplification des procédures bureaucratiques feront même partie de ses grands axes de campagnes, fait savoir le journal arabophone El-Bilad.
Lors d’une courte campagne électorale Abdelaziz Bouteflika va donc axer son discours sur la réalisation d’un maximum de logements et la mise à pas de la « bureaucratie », comme s’il était facile de mettre fin à des réflexes vieux de 50 ans.
Abdelaziz Bouteflika est conscient que son bilan va peser dans la balance en avril prochain. Pour cela, ses équipes vont mettre le paquet. En plus du bilan politique qui va être expliqué par Abdelmalek Sellal et ses ministres, les médias lourds vont également jouer un rôle important. C’est le cas de la télévision publique qui va employer le maximum de ses équipes rédactionnelles et techniques pour réaliser « 4 reportages » dans chaque wilaya où les téléspectateurs visionneront les « réalisations » de 15 ans de règne de Bouteflika. Selon le journal El-Khabar, pas moins de 700 journalistes et 250 techniciens sont mobilisés afin de réaliser la prouesse de présenter des dizaines d’émissions avant l’élection présidentielle de 2014.
En attendant, Abdelmalek Sellal poursuit son bâton de pèlerin en visitant toutes les wilayates de la République. Et à chaque fois, le premier ministre « offre » des rallonges budgétaires. Une pratique qui rappelle les mois qui avaient précédé les élections présidentielles de 2004 et 2009.
Essaïd Wakli