Abdelmalek Sellal : « Le printemps arabe est un moustique qu’on va éliminer avec le fly-tox »

Redaction

Pour son premier meeting de campagne en faveur de Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal commence plutôt mal. Le directeur de campagne du candidat président a en effet fait recours à ses habituelles boutades.

Lors d’un meeting organisé ce matin, samedi 15 mars, à la Coupole d’Alger, Abdelmalek Sellal, fraîchement nommé directeur de campagne du Président-candidat Abdelaziz Bouteflika, comme en 2009, a qualifié les « révolutions arabes » de moustiques dont on peut se débarrasser par des « anti-moustiques ».

Pour Abdelmalek Sellal, le Printemps arabe « est un moustique qu’on va éliminer avec le fly-tox. On va utiliser tous les produits nécessaires pour le stopper. Notre objectif est de contrer les manipulateurs ». Pis, le directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika, qui s’est exprimé devant des milliers de personnes, notamment des jeunes qui, visiblement, ne connaissent que très peu la politique, a fait l’éloge du chef de l’Etat, qui brigue un 4è mandat consécutif. « Soyez fiers de votre pays. L’Algérie est un pays démocratique, fort et puissant. Le président Bouteflika a tout donné à l’Algérie depuis 1999. Je n’ai pas besoin d’évoquer son bilan. 92 universités à travers le pays.  Citez-moi un pays qui a réalisé autant d’universités en 15 ans », a-t-il dit.

Au lieu d’un vrai programme, Abdelmalek Sellal remet au goût du jour les promesses du passé. Il promet que l’Etat « continuera le travail avec le Président. Dans le programme du Président, il y a beaucoup de choses pour l’emploi. Plus d’avantages Ansej et Cnac. On va permettre aux jeunes de créer leurs entreprises. On va créer une formule spéciale pour permettre aux jeunes universitaires d’avoir leurs logements ».

Le meeting de Sellal n’a pas drainé de grandes personnalités. Seul le chargé de communication de la Direction de campagne, à savoir Abdesselam Bouchouareb, a accompagné l’ancien Premier ministre.

Obligé de se justifier après ses propos sur les chaouis, Abdelmalek Sellal a regretté ses propres propos mis sur le compte d’une plaisanterie.

Essaïd Wakli