Abdelaziz Bouteflika ne laisse rien échapper. Dans son discours où il tente de mettre fin à la polémique déclenchée autour du conflit qui oppose le DRS à la présidence de la République, le chef de l’Etat répond presque à toutes les questions sauf à la plus importante : sera-t-il, oui ou non, candidat à l’élection présidentielle ? En la matière, Bouteflika ne dit rien.
Il a qualifié ce scrutin d’« important en ce sens qu’il constituera une épreuve qui indiquera le niveau de maturité démocratique du peuple algérien tout entier », l’appelant à «choisir son président parmi les candidats en lice», exprimant «sa confiance en sa maturité, sa clairvoyance et en la justesse du choix qui sera le sien ».
« Il s’agit, en conséquence, d’un défi à relever en assurant le succès de l’opération électorale dans le cadre d’une compétition loyale et sereine, et de la confrontation de projets de société censés répondre aux attentes légitimes des citoyens, de façon à ce que le vainqueur soit celui que le peuple algérien souverain se choisira comme président », a indiqué le chef de l’Etat, laissant encore planer le doute sur son avenir politique.
Abdelaziz Bouteflika, qui appelle à élever « le niveau », ne dit donc rien. Il laisse planer le doute et le suspens jusqu’à la dernière minute. Signe de ce silence qui dure dans le temps, le secrétaire général du FLN a déclare que cette sortie présidentielle est « un prélude à la déclaration de sa candidature ».
Il est vrai que Abdelaziz Bouteflika n’a jamais annoncé sa candidature aux élections précédents plusieurs mois avant l’élection. Il avait toujours choisi la fin de février pour annoncer sa candidature. Et ce sera probablement la même chose cette fois-ci.
Essaïd Wakli