Rien ne va plus apparemment au sein des zaouias algériennes. Deux tendances contradictoires ont émergé ces dernières heures en ce qui concerne le scrutin du 17 avril prochain : vont-elles oui ou non soutenir le Président-sortant Abdelaziz Bouteflika ?
A chaque élection, depuis 1999 et l’accession au pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika, les zaouias ont été aux côtés de l’actuel Chef de l’Etat. Mais, cette fois-ci, la donne a, vraisemblablement, changé et le soutien des zaouias n’est pas garanti pour l’élection présidentielle à venir. Ainsi, vendredi dernier, le président de l’Union nationale des zaouias (UNZA), Mahmoud Chaalal, a déclaré, dans des propos rapportés par le quotidien arabophone «Echourouk», que «les zaouias ne soutiendront aucun candidat» pour cette élection présidentielle. Une déclaration qui a surpris plus d’un, sachant que cette organisation a soutenu Bouteflika en 1999, 2004 et 2009. En somme, cette fois-ci, l’UNZA n’appellera pas à voter en faveur du Chef de l’Etat qui, rappelons-le, brigue un quatrième mandat malgré son état de santé.
Mais cette prise de position n’a pas plu, apparemment, à d’autres responsables de zaouias puisque l’un d’eux, en l’occurrence Abdelkader Yacine, président de l’Organisation nationale des zaouias (ONZA), a tiré à boulet rouge sur Mahmoud Chaalal l’accusant, à demi-mot, d’opportuniste. Abdelkader Yacine, dans un entretien paru ce dimanche dans les colonnes d’Echourouk, réaffirme son soutien à Abdelaziz Bouteflika, soutenant que Mahmoud Chaalal ne représente pas toutes les zaouias. Le fervent soutien à Abdelaziz Bouteflika a également signalé que l’UNZA n’est pas habilité à s’exprimer puisque «ses activités sont gelées sur ordre du Ministère de l’intérieur».
Elyas Nour