Abdelmalek Sellal, VRP chargé du bilan d’Abelaziz Bouteflika

Redaction

En déplacement mardi dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, poursuit son tour d’Algérie, préparant le terrain pour le Président Abdelaziz Bouteflika, dont la candidature pour un quatrième mandat ne fait plus aucun doute.

Fraîchement nommé président de la Commission nationale de préparation de l’élection présidentielle, Abdelmalek Sellal, que l’on croyait un temps candidat à l’élection présidentielle, en joker de Abdelaziz Bouteflika, ne perd pas pour autant sa mission de vue. Faire réélire le candidat « naturel » du FLN. Alors que Abdelmalek Sellal effectuait mardi son 42ème déplacement en région, dans la wilaya Bordj Bou Arreridj, le Premier ministre n’a pas manqué de louer le bilan du Président en exercice. « Nous saluons le retour de la sécurité et de la stabilité grâce à la politique clairvoyante du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui nous a également permis de recouvrer nos potentialités économiques en un temps record », a déclaré mardi le chef du gouvernement, en marge d’une visite de travail avec des représentants de la société civile de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, avant d’ajouter : « l’Algérie de 2014 est un Etat réconcilié avec lui-même et fort par ses institutions et son économie qui regarde avec optimisme vers l’avenir ».

Chiffres à l’appui, Abdelmalek Sellal a tenté d’étayer un discours foncièrement électoraliste. Il était question notamment de constructions d’infrastructures élémentaires « réussies » sous « la bonne gouvernance de son Excellence le président Bouteflika » durant sa visite à Bordj Bou Arreridj. Au cours des dix dernières années, 1,9 million de logements, 3.500 établissements éducatifs, 29 université, 48 hôpitaux et 99 cliniques médicales ont été bâtis, a ainsi rappelé le Premier ministre durant son intervention à l’université de Bordj Bou Arreridj, mentionnant également les quelque 10.000 km de routes et 1.900 km de voie ferrée achevés. « Aussi, nous avons réussi l’alimentation en électricité de 1,9 million de nouveaux foyers, ainsi que le raccordement de 1,6 million de foyers au réseau du gaz de ville. Le taux d’alimentation des foyers en eau potable est passé de 80% à 92% avec une disponibilité de 24H/24″, a-t-il encore soutenu devant un public acquis à la cause d’un « quatrième mandat pour le moudjahid Bouteflika ».

Sellal se projette jusqu’en 2017

Outre l’achèvement de travaux publics, Abdelmalek Sellal a loué tour à tour la hausse du revenu per capita, la maîtrise du taux d’inflation autour de 4,5%, l’augmentation des réserves de change et le remboursement de la dette extérieur de l’Algérie, grâce, selon lui, à la « politique de clairvoyance du président Bouteflika ». Une politique qui a également permis de faire régresser le taux de chômage à 9,80% fin 2013, s’est réjoui le chef du gouvernement, citant les chiffres du Fonds monétaire international. La lutte pour l’emploi, sous les mandats de Bouteflika, a aussi jeté les bases d’une économie « productive et diversifiée », a souligné Sellal. En créant 70% des nouveaux postes en 2013, le secteur privé est devenu le principal pourvoyeur d’emplois du pays et la pression sur la fonction publique a ainsi diminué, a-t-il dit.

Mais le clan présidentiel ne compte pas en rester à ce bilan. Le Premier ministre est allé, dans son allocution à l’université de jusqu’à appeler « soutien du peuple » pour, dit-il, « poursuivre nos efforts de développement (…) et notre programme politique ». Les efforts de l’Etat ne cesseront que lorsqu’il aura atteint tous ses objectifs, dont « l’éradication de la crise du logement », a ainsi affirmé Abdelmalek Sellal. Outre les 1,9 million de logement en cours de réalisations, 750.000 autres habitats seront réalisés afin de « maîtriser le problème du logement à l’horizon », a-t-il anticipé. « Pour peu que le peuple agisse avec nous, nous n’allons pas nous arrêter », a lancé le Premier ministre.

Le message politique est clair. Même si le Président ne s’est toujours pas lui-même déclaré ouvertement candidat à sa propre réélection, le discours électoraliste de sa garde rapprochée est lui déjà bien rôdé.