Le sort des diplomates algériens retenus en otages au Mali est-il encore la priorité du gouvernement algérien ? Après des mois de silence, Mourad Medelci, le ministre des affaires étrangères est revenu sur leur situation estimant qu’elle était « difficile » mais a promis de faire le nécessaire pour les aider.
Mourad Medelci a tenu à rassurer les proches des otages algériens, maintenus en captivité depuis près d’un an par un groupe islamiste au Mali. Le consul d’Algérie à Gao et six de ses collaborateurs avaient été enlevés le 5 avril 2012 dans le Nord du Mali et depuis peu de nouvelles ne nous parviennent. La situation reste trouble, et le gouvernement n’a jusqu’alors fournit que quelques explications.
Mourad Medelci a indiqué ce lundi qu’il est vrai que les otages algériens traversent une situation « difficile » selon les informations dont disposent les autorités algériennes, mais que ces dernières ne les oubliaient pas. Le ministre n’a toutefois pas laisser place à l’espoir de revoir bientôt ces Algériens en liberté, éludant les conditions dans lesquelles ils vivent. Il a précisé que ces otages vivaient leur captivité avec « courage et responsabilité »,
« Nous traitons cette affaire en toute responsabilité et nous adressons un message d’estime et de respect à tous nos frères au Mali. Nous souhaitons que cet Etat surmonte au plus tôt la crise qu’il traverse », a promis le chef de la diplomatie algérienne.
L’Etat algérien ne se désolidarise pas des otages algériens, mais à travers le discours de Mourad Medelci, il semble se dédouaner par rapport à cette prise d’otages. Selon le ministre des affaires étrangères, leur libération « nécessite les efforts des Maliens eux-mêmes », et il a rappelé que les Algériens enlevés et dont le principal souci était de servir et aider le Mali étaient sous la responsabilité de ce même pays.
La rédaction avec APS