Alors que les opérations de ratissage se poursuivent en Kabylie pour retrouver le corps d’Hervé Gourdel et neutraliser ses ravisseurs, les cinq accompagnateurs de l’alpiniste français seraient toujours interrogés par la police. Le quotidien Liberté a révélé jeudi l’identité de ces cinq hommes.
On en sait désormais plus sur les cinq accompagnateurs algériens d’Hervé Gourdel. Le site arabophone al-Ahdat a révélé que l’alpiniste français serait entré en contact avec eux via Facebook. Hervé Gourdel aurait pris contact, il y a plus d’un an, avec un certain Karim Oukara sur le réseau social, et c’est ce dernier qui l’aurait invité à venir en Algérie.
Karim Oukara est un Franco-Algérien de 43 ans, originaire de Boufarik (wilaya de Blida). Marié et père de deux enfants, il habite Lille, dans le nord de la France. Les médias le présentent comme un alpiniste chevronné, membre d’un club d’escalade dans la région lilloise. Selon le quotidien Liberté, Karim Oukara « se déplace souvent en Algérie pour y rester entre deux à six mois par ans. Ses séjours étaient consacrés à l’alpinisme, et surtout à Tikjda ».
Selon al-Ahdat, qui cite des sources sécuritaires, c’est Karim Oukara qui aurait fourni à Hervé Gourdel le certificat d’hébergement nécessaire à l’obtention d’un visa pour l’Algérie.
Oussama Dehendi aurait également fait partie de l’expédition. Cet habitant de Boufarik, âgé de 21 ans, est membre du club de sport de montage de Boufarik.
Toujours selon le quotidien Liberté, le troisième accompagnateur d’Hervé Gourdel s’appellerait Boumakoun Hamza. C’est lui qui avait les clés du chalet dans lequel les six hommes ont été hébergés la veille de l’enlèvement. Son père est d’ailleurs propriétaire de deux bungalows à Tikjda.
Hervé Gourdel aurait également été accompagné par Amine Ayache, la vingtaine, champion d’Algérie d’escalade en 2012. Le jeune homme vient souvent à Tikjda pour l’escalade.
Saâdi Kamel, guide au centre national des sports et loisirs de Tikjda, complèterait le groupe.
Les cinq accompagnateurs d’Hervé Gourdel seraient toujours interrogés par les services de police, qui cherchent à comprendre pourquoi ils n’ont pas signalé la présence d’un étranger parmi eux, qui plus est alors qu’ils se rendaient dans une région réputée dangereuse. Leurs domiciles ont été perquisitionnés mardi dernier par la gendarmerie nationale.