Le radicalisme djihaidste qui ravage plusieurs pays dans le monde recule en Algérie. Et le réseau Irin (acronyme de l’anglais: Integrated regional information networks), un réseau d’anayses et d’études rattaché au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU, dresse ce constat cinglant dans son étude publiée jeudi dernier.
« Le radicalisme semble avoir moins d’attrait en Algérie », affirme cette étude très détaillée. « L’Algérie a-t-elle pris un vaccin anti Daech ? », s’est interrogé Jenny Gustafsson », l’auteur de l’analyse.
Dalia Ghanem-Yazbeck, spécialiste du terrorisme chez Carnegie Middle East Center, interrogé par l’auteur à ce sujet, explique que l’expérience vécue par les algériens durant la décennie noire « reste fraîche dans la mémoire collective et fonctionne comme une forme de dissuasion psychologique ». Selon cette expert, la raison pour laquelle Daech n’a pas eu de succès en Algérie réside également dans le fait que le pays a consenti d’énormes investissements sur ses forces de sécurité. L’Algérie assure « une tâche formidable » en maintenant le contrôle tout au long de ses vastes frontières avec le Mali et la Libye, explique Ghanem-Yazbeck, en relevant que le pays est actuellement leader en Afrique en matière de capacités d’armement et sa force de police dépasse de loin celles du Maroc, de la Tunisie et de la France.
« L’armée algérienne est devenue une force massive (à) si vous ajoutez à cela les forces de police et de la gendarmerie, et les branches de renseignement ( à) il ont évité à de nombreux Algériens de tendre la main à des groupes comme Daech », affirme-t-elle, en dernier lieu.