En présence d’une discrète surveillance policière, une soixantaine de citoyens algériens issus de divers horizons, journalistes, professionnels du secteur de la communication, publicitaires ou enseignants, ont pu organiser un rassemblement sur l’esplanade de Riadh El-Feth, au pied du Monument des Martyrs, pour rendre hommage aux 150 journalistes algériens assassinés pendant la décennie noire.
Un rassemblement qui a été aussi l’occasion de dénoncer l’attaque barbare dont fut victime mercredi dernier la Rédaction du Charlie Hebdo. Un rassemblement qui a fourni, surtout, l’opportunité de rappeler que l’Algérie a payé un lourd tribut face au terrorisme aveugle qui avait tenté d’éliminer toute pensée et expression critique en Algérie. « Je suis Tahar Djaout », « Je suis Saïd Mekbel », les participants à ce rassemblement ont arboré des pancartes aux noms des journalistes algériens morts assassinés sous les yeux de leurs collègues ou leurs familles. « Je suis Cabu », « Je suis Charb », ces pancartes aussi ont été posées par des manifestants qui ont interpellé l’opinion publique sur l’importance de ne jamais se taire devant l’assassinat d’une « plume » ou d’un « crayon » quelque soit sa nationalité ou sa sensibilité idéologique.