Le Premier ministre Abdelmalek Sellal vient d’adresser une note aux membres du gouvernement leur intimant l’ordre de tout mettre en œuvre pour alléger les dépenses en ces moments de crise. Dans cette note, rendue publique par l’agence de presse officielle, l’APS, et datée du 10 septembre dernier, on y trouve les diverses coupes budgétaires décidées par le premier responsable du gouvernement.
« Dans le cadre de la rationalisation des dépenses publiques (…), je vous instruis de veiller personnellement à l’effet d’attirer l’attention des gestionnaires, des administrations, organismes et établissements publiques sous votre tutelle, à faire preuve de plus de rigueur dans la gestion des ressources financières qui leur sont allouées. Les administrations et organismes publics sont tenus ainsi de diminuer de 4% leurs dépenses de fonctionnement et de 20% les prestations téléphoniques et achat de fournitures alors que les cadeaux de fin d’année sont à prohiber », nous apprend ainsi cette note.
Il est opportun de s’interroger si les dépenses téléphoniques et les cadeaux de fin d’années représentent un budget si énorme pour le gouvernement, comparativement aux 60 milliards de dollars des importations de notre pays, par exemple ? Peu probable. A moins que le Premier ministre ait découvert récemment que les ministres ne lésinent point sur ces dépenses et s’enfoncent dans les gaspillages.
L’autre décision prise pour le chef de l’exécutif est de réduire les missions à l’étranger. Il a demandé aux membres du gouvernement de gérer de manière «rigoureuse et efficiente» les missions à l’étranger. Il s’agit plus précisément de limiter leurs nombres et leurs durées pour réduire significativement les frais occasionnés par des déplacements souvent injustifiés.
Avec Elyas Nour