Une semaine après le cafouillage gouvernemental, la classe politique commence à réagir. Après le Parti des Travailleurs, c’est au tour du RCD de dénoncer « le silence du premier ministre ».
« Le coup d’épée dans l’eau de l’élection législative et la cacophonie qui a suivi la formation du gouvernement Tebboune paralysent l’action d’un pouvoir déjà rongé par la politique du statuquo. », estime, en effet, le RCD dans un communiqué qui a sanctionné la réunion de son secrétariat national. Plus que cela, le parti de Mohcine Belabbas ajoutera que l’affaire Benagoun (du nom du ministre du Tourisme qui a été limogé deux jours après sa nomination) « est révélatrice (…) d’un dysfonctionnement grave au plus haut sommet de l’Etat. Le silence observé par le premier ministre accrédite la thèse que ce dernier est déjà prisonnier de luttes d’intérêts opaques ».
Les reproches du RCD ne se limitent pas à la forme. Sur le fond, le parti laïc observe que « c’est donc un gouvernement affaibli et qui hérite d’un bilan économique et social catastrophique qui doit affronter une crise multiforme ». « L’annulation de nombreux projets de développements ou d’infrastructures comme les hôpitaux ou les établissements de formation conjuguée au gel des salaires, l’inflation et une dévaluation importante de la monnaie nationale annihilent toute chance d’une période de grâce », précise encore le document.