Le président de la Cellule d’assistance judiciaire pour l’application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Me Azzi, a affirmé qu’ « il n’y a jamais eu de vengeance ou de règlement de comptes » depuis l’entrée en vigueur de la loi le 27 février 2006. Ce qui prouve, d’après lui, que la Charte, adoptée le 29 septembre 2005, a donné de bons résultats.
Me Azzi a indiqué, par ailleurs, qu’un rapport « final et global » lié aux activités de la cellule qu’il préside va être remis au chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, cette semaine. Un document qui contient, a-t-il expliqué, des suggestions allant dans le sens du renforcement des acquis de la Charte. Selon l’invité du forum du journal « DZ News », il s’agit notamment de « la révision de l’indemnisation des victimes du terrorisme, le statut des enfants nés dans les maquis, l’indemnisation des personnes ayant subi des dégâts matériels et économiques durant la période de la tragédie nationale ainsi que ceux qui étaient détenus dans le sud du pays ».
Par ailleurs, le président de la Cellule d’assistance judiciaire pour l’application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale n’a pas voulu s’attarder sur le dossier des disparus en insistant sur le fait que « 7.100 familles de disparus bénéficient d’indemnisation dans le cadre des dispositions de la Charte ». Présent à ce forum, Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des droits de l’Homme (CNCPPDH), a, quant à lui, plaidé de nouveau en faveur d’une amnistie générale. Selon lui, des « pays ayant précédé l’Algérie en matière d’instauration de la paix et de la réconciliation ont fini par aller vers une amnistie générale ». Néanmoins, a-t-il souligné, « il appartient au président de la République d’en décider ».
Elyas Nour