La gendarmerie nationale a saisi, dans la ville de Laghouat, deux camions remplis d’un peu plus de 11.000 bouteilles d’alcool.
Selon une information rapportée aujourd’hui par le quotidien arabophone El Khabar, les deux camions roulaient sur une route secondaire pour éviter l’artère principale de la localité. Ils étaient pistés par les services de sécurité depuis la découverte d’un entrepôt où étaient stockés d’importantes quantités de boissons alcoolisées. En plus d l’interception des deux camions, la gendarmerie a arrêté quatre personnes qui ont été aussitôt présentés devant le procureur de la République.
L’importance de la quantité saisie – 11.000 bouteilles – est un bon indicateur de la consommation importante de vin aux environs de Laghouat, même si cela se fait le plus souvent dans la discrétion totale. En effet, comme dans beaucoup d’autres régions du pays, les débits de boissons et bar se font de plus en plus rares. Certaines wilayas ont même fermé tous les commerces du genre. Ce qui n’empêche pas les algériens de consommer de l’alcool.
Selon un responsable d’une entreprise de production de bière, les commandes parviennent même depuis des régions où il n’y pas un seul dépôt légal. Tout se fait en cachette.
« Chaque fermeture de bar favorise la création de trois débits clandestins, a indiqué Ali Hamani, président de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB), le 30 août dernier dansles colonnes du quotidien El Watan. Personne ne peut quantifier les volumes écoulés dans le secteur informel. Nos commerciaux s’assurent que nos produits atterrissent dans les dépôts légaux, mais le suivi de l’itinéraire de nos boissons après cette étape est quasi impossible. » Et c’est pourquoi d’importantes quantités sont à chaque fois saisies par les services de sécurité dans des localités où il n’y a ni dépôts ni bars.
Elyas Nour
