Dix-huit personne soupçonnées de prostitution ont été arrêtées par la police la fin de la semaine passée à Oued Aissi près de Tizi Ouzou.
Le communiqué de la sûreté de la wilaya évoque l’arrestation de cinq hommes et treize femmes originaires des quatre coins de l’Algérie. Tous sont soupçonnés de s’être livrés à une activité en lien avec la prostitution.
Il y a d’abord ce jeune homme de 28 ans, qui était déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt, soupçonné d’être le tenancier du local de débauche situé à Oued Aissi, à une dizaine de kilomètres à l’est de Tizi-Ouzou.
La descente de police a permis de l’interpeller et de saisir 4.627 bouteilles d’alcool d’une valeur de 1,2 million DA, une paire de jumelles, un détecteur de métaux, une arme blanche de 6e catégorie et une importante quantité de munitions pour fusils de chasse.
Les forces de l’ordre ont arrêté dix-sept autres personnes soupçonnées de complicité. Neuf membres du groupe ont été placés sous mandat de dépôt. Neuf autres ont été cités à comparaître.
Les chefs d’inculpation sont lourds : création, gérance et transformation d’un local en lieu de débauche et prostitution, aide à la pratique de prostitution, répartition des revenus de la prostitution et recel de prostitution d’autrui, tentation publique en vue de l’incitation à la débauche et prostitution, incitation à la prostitution, et racolage d’individus en vue de la commission de la prostitution.
L’ensemble de la bande a été présentée devant le parquet. Si les faits sont avérés, les dix-huit personnes arrêtées risquent gros. De 2 à 50 ans de prison et de 500 à 20.000 DA d’amende pour le racolage. En cas de circonstances aggravantes définies par le Code pénal algérien – usage de violence, armes, liens familiaux entre le souteneur et la ou les prostituée(s) -, les peines peuvent aller jusqu’à dix ans de prison et 100.000 DA d’amende.
Ce n’est pas la première fois que des descentes de police permettent de démanteler des réseaux de prostitution en Algérie.