Alger doit attendre 2018 pour ne plus déverser des eaux usées en mer ou dans les oueds

Redaction

Il faudra attendre 2018 pour que les Algériens puissent se baigner dans n’importe quelle plage de la côte algéroise sans se soucier du degré de leur pollution. C’est la promesse faite par les responsables de la wilaya d’Alger.

Le directeur des Ressources en eau de la wilaya d’Alger a affirmé dimanche, dans une déclaration faite à l’APS, qu’ «à partir de 2018, aucune goutte des eaux usées ne sera déversée en mer ou dans les oueds». «100% des eaux usées générées par la capitale seront épurées», a-t-il expliqué.

Un rêve pour les habitants de la capitale qui souvent trouvent leurs plages, du moins c’est le cas pour beaucoup d’entre elles, dans un état déplorable. Le même responsable a indiqué qu’actuellement 60% des eaux usées sont traitées dans trois stations d’épuration, à savoir Réghaïa, Baraki et Beni Messous. Selon ce responsable, la majorité des algérois sont raccordés au réseau. Seuls les habitants des fermes coloniales et maisons isolées ne le sont pas encore. Plusieurs projets ont donc été initiés afin de mettre sur pieds des stations d’épuration.

Toutefois, certaines des stations déjà opérationnelles sont négligées et leur entretien cause problème.  A titre d’exemple, une station d’épuration située au centre-ville de la commune de Ain Benian, à l’Ouest de la capitale, est restée pendant plusieurs mois non fonctionnelle. Le directeur des Ressources en eau de la wilaya d’Alger a indiqué, en dernier lieu, que les capacités des stations de Baraki et Beni Messous seront revues à la hausse. En plus, une nouvelle station d’épuration de grande capacité sera érigée à Zeralda. «Ces projets nous permettront d’atteindre, en 2016, un taux de récupération des eaux usées de 90%. La 3e tranche, qu’on lancera en 2015 à Baraki, les  2e tranche de Zéralda et de Reghaïa nous permettront à l’horizon 2018 de dire qu’aucune goutte des eaux usées ne sera déversée en mer ou dans les oued. 100% des eaux usées seront alors récupérées et épurées», a-t-il ajouté, avant d’avouer que le projet global connaît déjà un retard puisque initialement l’objectif devait être atteint en 2016.

Elyas Nour