D’ici 2025, le métro d’Alger devrait s’agrandir pour desservir les banlieues est, sud et ouest de la capital. En un peu plus d’une décennie, le réseau souterrain va passer de 9,5 à 55km. Un vaste chantier dont le P-DG de l’entreprise du métro d’Alger (EMA) Aomar Hadbia a rappelé l’agenda dans un entretien accordé, dimanche, à l’APS.
5,6 km de voies, desservant Alger centre, devraient ouvrir leur porte aux usagers d’ici décembre 2014. Il s’agit de l’extension de la ligne de la grande poste à la Place des Martyrs d’une part. Et de la nouvelle ligne Hai El Badr-El Harrach longue de 4km d’autre part.
’’A fin 2016, Alger aura 18 km de lignes de métro qui seront opérationnelles, et à cette échéance des quartiers populaires seront desservis par ces lignes comme la Casbah, une partie de Bab El Oued, Bachdjarah, Bourouba, El Harrach et la cité Ain Naadja (Gué de Constantine)’’ a indiqué M.Hadbi à l’APS.
En 2020, le métro d’Alger desservira l’aéroport
Les lignes El Harrach- Bab Ezzouar-Aéroport (9 km) et Ain Naadja Baraki (6 km), quant à elle, verront le jour à l’horizon 2020. Au total, selon le P-DG de l’EMA à l’APS ’’en 2025, on aura 55 km de métro avec la mise en service des lignes Bab El Oued-Chevalley (8 km) et Chevalley-Draria (14 km) ». « Des études et des enquêtes sont faites auprès des citoyens afin de déterminer le besoin en moyens de transport et le taux d’accroissement de la population pour obtenir le taux de mobilité », a rappelé le P-DG de l’EMA pour expliquer le choix d’emplacement des nouveaux tronçons.
La fréquentation du métro reste décevante
Avec une fréquentation moyenne qui ne dépasse pas les 35 000 passagers par jour alors que sa capacité est de 25 000 voyageurs par heure dans chaque sens, l’unique ligne de métro d’Alger est loin d’être utilisé à plein régime. Des chiffres qui sont peu évoqués par les exploitants de la ligne. Il suffit de se rendre dans le métro d’Alger pour se rendre compte qu’il est vide. Deux raisons ont été données pour expliquer la faible fréquentation. La première, relevée par les usagers, est le prix du billet fixé à 50DA, jugé trop cher pour beaucoup, personnes âgés et étudiants notamment. La seconde, évoquée par les responsable de l’exploitation commerciale de la ligne, la RATP-El-Djazair, est celle de la nouveauté de l’infrastructure et la taille du réseau. En somme, le métro, devrait connaître une plus forte affluence lorsqu’il couvrira une portion plus importante de la ville et sera relié à un tissus de transports en commun plus dense. Alger reste la seule ville d’Algérie dotée d’un métro. A Oran, une ligne de 20 stations longue de 17km est à l’état de projet. Le lancement des travaux a été annoncé pour 2014.