De nombreux problèmes techniques empêchent le déroulement normal des travaux d’aménagement de l’Oued El Harrach. Devant être réceptionné fin 2015, le projet ne pourra finalement pas être achevé à cette échéance, selon Smail Amirouche, directeur des ressources en eau de la wilaya d’Alger.
L’emplacement du bidonville dit Remli, aux confins des communes de Baraki et de Gué de Constantine, et où vivent quelques 4000 familles, ainsi que du quartier Prise d’Eau à Bourouba (400 familles), occupant une partie de l’assiette destinée au projet, entrave actuellement la poursuite du projet d’aménagement de l’oued El Harrach. Pour justifier ce retard, le directeur des ressources en eau, M. Smail Amirouche a déclaré à l’APS que « la réception du projet d’assainissement et d’aménagement de l’Oued El Harrach (Alger), prévue fin 2015, accusera un retard en raison de problèmes techniques ».
Pour ce responsable, ces travaux ne pourront être achevés qu’après le relogement des 4000 familles qui se trouvent actuellement au bidonville Remli et les 400 familles du quartier Prise d’eau. »L’élargissement du lit de l’oued se fera incessamment juste après le relogement de ces familles », a-t-il assuré.
Il est à signaler que les travaux d’aménagement du lit de l’oued sur 3,2 km n’ont pas encore démarré, notamment au niveau du tronçon du centre-ville d’El Harrach, celui situé entre les communes de Baraki et Gué de Constantine et l’autre tronçon situé dans la commune de Bourouba.
Par ailleurs, M. Amirouche a affirmé que les travaux au niveau du tronçon situé dans le centre-ville d’El Harrach, sur la rive gauche de l’oued sur une distance de 1,3 km, n’ont pas non plus démarré en raison de la présence de six (06) canalisations souterraines relevant de l’entreprise Naftal, exploitées dans le transport de produits pétrochimiques du port d’Alger vers la station d’épuration de Sidi Rezine et le centre de stockage du centre d’El Harrach.
Le projet d’aménagement de l’Oued El Harrach connaîtra donc un retard d’une année, à en croire le même responsable qui a affirmé que le nouvelle échéance est fin 2016. Les travaux y ont commencé le 3 juin 2012 pour un coût total de 38 milliards de dinars.
Outre son recalibrage, l’oued sera doté de trois jardins filtrants et de stations de pompage d’une capacité de 90.000 mètres cubes par jour. Il y aura également des parcs, des pistes et voies cyclables, des terrains de sport de proximité, des piscines en plein air et d’aires de jeux pour enfants, outre la réalisation de 19 ponts et une opération de reboisement de 65.000 plants.
Nourhane. S