Climat de tension à Tizi-Ouzou où les forces de police ont empêché une marche à laquelle a appelé de nombreux défenseurs de la cause berbère. Selon des sources locales, ces affrontements opposent surtout les militants du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) aux policiers. Près de 400 manifestants se sont rassemblés au niveau de l’université Mouloud Mameri de Tizi-Ouzou pour entamer une marche à travers laquelle des manifestants voulaient commémorer le 34e anniversaire du Printemps berbère.
Mais les policiers ont interdit cette marche, indiquent des sources locales. Des affrontements ont éclaté rapidement entre les deux camps faisant quelques blessés parmi les policiers et les manifestants. C’est à ce moment-là que des manifestants du MAK se sont rassemblés devant le portail principal du campus universitaire de Hasnaoua à Tizi-Ouzou. Pour l’heure, les premiers affrontements violents se sont estompés. Mais selon des témoins oculaires, d’autres affrontements éclatent de manière quasi cyclique et la tension demeure très palpable dans plusieurs endroits à Tizi-Ouzou notamment devant le Stade du 1er Novembre où les policiers ont été amenés à faire usage du gaz lacrymogène pour disperser la foule.
Pour rappel, plusieurs autres acteurs de la mouvance Amazighe sont également dans l’organisation de cette marche qui devait marquer la célébration du 20 Avril. Un communiqué diffusé samedi par les initiateurs de cette marche appelle à « la mobilisation citoyenne pour continuer le combat jusqu’à l’aboutissement des valeurs démocratiques » du printemps berbère.