1430 cas d’envenimation par scorpions ont été signalés dans la wilaya de Ghardaïa de janvier à fin juillet de l’année en cours.
Si Ouargla est menacée par les criquets, ce sont en revanche les scorpions qui sévissent dans la wilaya de Ghardaïa. 1430 cas d’envenimation en sept mois, ce qui équivaut à près de 205 par mois. A El-Menea, trois enfants en bas âge ont succombé à l’inoculation du venin.
Des statistiques effrayantes dues au contexte bioclimatique et à la faune riche et diversifiée de cette région aride. La wilaya de Ghardaïa compte trois espèces de scorpions selon les chercheurs, « venimeuses et dangereuses, de couleur noire, jaune et ocre, qui se manifestent souvent en période estivale dans les sites rocheux, les maisons construites en pierres et dans les lieux désertiques. »
Leur prolifération est le fait de l’homme. L’insalubrité publique, l’insuffisance de l’éclairage public et le manque d’éducation sanitaire favorisent la reproduction des scorpions dans les zones urbanisées. Aujourd’hui, la multiplication des piqûres est devenue un problème de santé publique dans le sud : la prise en charge des victimes s’élève à plus de dix milles dinars par personne hospitalisée.
Concernant les opérations de collecte et de ramassage de ces insectes venimeux au profit de l’Institut Pasteur d’Algérie, qui fabrique des sérums anti-venin, elles ont connu « une démobilisation totale » selon les responsables des bureaux d’hygiène des communes. Il faut dire qu’aucune enveloppe budgétaire n’est prévue à cet effet. Quelque 434 scorpions seulement ont été ramassés depuis le début de l’année en cours par des jeunes bénévoles.
Les villes les plus dangereuses si vous partez en vacances sont Guerrara avec 366 cas de piqûres, suivie des communes de Ghardaïa (253), Métlili (151), Berriane (147), Daya Ben Dahoua (138), Bounoura (115) et El-Menea (79).