Pour contenir la crise sécuritaire qui dure depuis plus de 10 mois à Ghardaïa, l’Etat vient de revoir sa stratégie. C’est désormais l’armée qui est en charge du dossier. La direction de l’armée a mis en place un dispositif composé de 2000 militaires appartenant aux forces spéciales. Ces derniers n’attendent actuellement que l’ordre de se déployer dans les artères de la ville pour rétablir le calme et la sécurité.
Si depuis vendredi dernier, gendarmes et policiers ont repris leurs postes pour veiller au maintien de l’ordre dans la vallée du M’zab, il n’en demeure pas moins que c’est l’armée qui supervise les interventions. Les forces de l’armée n’attendent actuellement que l’ordre de se déployer et intervenir en urgence et avec plus de fermeté à Ghardaïa. Quelque 2000 militaires appartenant aux forces spéciales se trouvent dans des bases limitrophes, prêts à rejoindre le dispositif sécuritaire déjà installé sur place, a rapporté le quotidien d’information arabophone Echourouk.
En effet, c’est le chef d’état-major de la 4e Région militaire, le général-major Cherif Abderrazak, qui a été désigné par l’Etat pour veiller sur la sécurité de la ville. Même si le ministère de l’Intérieur demeure responsable de la sécurité de la ville, la situation est actuellement entre les mains de l’armée qui vient de prendre les rênes.
D’ailleurs, le général-major Cherif Abderrazak, chargé de rétablir le calme dans la ville, s’est rendu vendredi sur place, accompagné par le général Abdelhafid Abdaoui, commandant du 4e commandement régional de la Gendarmerie nationale de Ouargla, pour organiser et donner les directives afin de mettre fin à la crise dans laquelle baigne cette région ensanglantée depuis le mois de novembre 2013.
Le général-major, connu pour avoir établi auparavant une stratégie efficace pour mettre un terme à la crise de Tiguentourine, s’est réuni, vendredi dernier, avec les autorités sécuritaires et civiles de la région pour discuter d’une nouvelle approche sécuritaire visant à sécuriser la vallée du M’zab pendant cette conjoncture délicate que vit la ville. Dans cette perspective, l’ouverture de nouvelles bases militaires est envisagée.
Il est à rappeler que le général-major Cherif Abderrazak a également recommandé aux notables de la ville d’intervenir pour calmer les esprits des citoyens au moment où un large dispositif sécuritaire s’est déployé dans les différents quartiers de la ville sans l’intervention directe de l’armée. Soulignons que jeudi dernier le conseil des notables ibadites a appelé à une intervention directe et radicale de l’armée afin de trouver une solution définitive à la crise que vit Ghardaïa depuis presque une année.